L'expérience REIKI

Pour la première fois depuis trois semaines, Usui dormit dans un lit. Le lendemain, après le petit déjeuner, il posa une question aux moines du temple : « je vais-je faire pour travailler avec le Reiki ? » Après de longues discussions, on décida que le mieux serait d'aller dans un des nombreux bidonvilles de la ville de Kyoto. Ces bidonvilles étaient l’endroit où il y avait le plus de misère et de maladies, la lèpre entre autres. Ils choisirent le plus grand des bidonvilles.

 

Usui partit habiller en moine en emmenant avec lui de sacs de légumes. Très vite d'un mendiant l'entourèrent. Il leur dit : « je souhaiterais être l'un d'entre vous et j'aimerais vivre ici ». On lui répondit : « nous avons un chef, si tu veux rester ici, nous devons le lui demander ». Le chef des mendiants arriva aussitôt et dit : « je comprends que tu veuilles vivre ici et devenir l'un d'entre nous, donne-nous tes légumes, et il n'est pas nécessaire de porter des vêtements neufs ».

 

Ils le déshabillèrent et trouvèrent sa bourse de monnaie et la prirent. Le docteur Usui se vêtit de ses vêtements initiatiques de mendiant. Le chef demanda à Usui ce qu'il était venu faire dans ce bidonville. « Vous me logez et vous me nourrissez, envoyez-moi les malades et je les guérirai ».

 

Le chef trouva que c'était un bon échange et dit : « ici, il y a toutes sortes de maladies, y compris la tuberculose et la lèpre. Ainsi, vous n'avez pas peur de toucher ? ». Il lui répondit qu'un guérisseur ne craint pas la maladie et lui promit de travailler du matin au soir.

 

Le lendemain matin, les malades étaient nombreux sur le repas de la porte du docteur. Il classait les malades en fonction de ses propres théories. Il pensait que la maladie avec une cause intérieure.

 

Il pensait que chez les jeunes la cause serait traitée plus facilement. Il envoyait les personnes qu'il avait guéries au temple zen où on leur donnait un nouveau nom et du travail en ville.

 

Il leur demandait de devenir des citoyens honnêtes et d'oublier le bidonville.

 

Un soir, après sept longues années de Reiki, alors qu'il se promenait dans le bidonville, il vit un visage qui lui semblait familier. C'était un des premiers mendiants qu'il avait guéris.

 

Il dit : « je reviens au bidonville, il est plus facile de mendier que de travailler ». Ce fut le plus grand choc de la vie d’Usui, et il se mit à crier. La plupart de ces anciens patients revenaient au bidonville. Il s'aperçut qu'après toutes ces années passées à étudier et après toutes ces années passées dans le bidonville, il ne s'était occupé que de l'aspect physique du mal et non de l'aspect spirituel. « Les religions ont raison, le plan spirituel vient premièrement et le plan matériel en seconde position. Je me suis trompé, c'est de ma faute si des mendiants reviennent.

 

Je ne leur ai pas enseigné la gratitude. Ils ont l'habitude de recevoir, mais qui n'ont pas l'habitude de donner. J'aimerais d'abord leur ouvrir la voie spirituelle et ensuite guérir le corps.

Fini des mendiants. C'est de ma faute s'ils sont revenus, j'aurais dû leur enseigner la gratitude ». Et, il quitta le bidonville